Apparue dans les
années 1970, la détection automatique d'incidents par
analyse d'image est progressivement devenue un outil essentiel dans
le cadre de la gestion des tunnels.
Imposée par
l'instruction technique liée à la circulaire 2000-63,
notamment dans les conditions D3 ou D4 de surveillance des
ouvrages, cette technologie récente n'a pas fait l'objet
à ce jour de préconisations de mise en oeuvre ni d'essais
de réception.
Or, dans un
espace confiné comme celui des ouvrages souterrains, le
moindre événement peut rapidement prendre de
l’ampleur si les interventions de secours tardent à
venir. Il convient donc de mettre en place tous les moyens
possibles pour prévenir et alerter l’exploitant des
situations à risques.
Il convient
dés à présent de différencier "la perturbation
de la circulation" et "l'incident". En effet, au regard de
l'exploitation de la circulation ce qui est craint ce sont les
perturbations qui, à l'analyse, sont constituées d'une
succession d'incidents en nombre plus ou moins
conséquent.
De ce fait, avec
le retour d'expérience dont il est possible de disposer
aujourd'hui, on constate que parmi les "accidents"
détectés par les équipements mis en oeuvre, il y a
une succession d'incidents de type "simple" dans un temps très
court. Il est donc nécessaire de s'interroger si le but
recherché est de "détecter un incident" ou de "surveiller
l'apparition et l'évolution d'une
perturbation".